Une brise glacée et humide avec quelques bourrasques nous plonge directement dans l’ambiance qui nous rappelle les conditions des personnes démunis.
Préparatifs
Derniers préparatifs lorsque retentit le dernier signal de 18h30, heure de départ de cette maraude avec toujours la même optique : servir un bon dîner chaud et un peu de réconfort pour nos bénéficiaires que nous suivons depuis quelques mois 100 repas chauds : Riz poulet à l’indienne et Makarouna be salsa, spécialité tunisienne furent soignement préparés respectivement par Fatima et Mouna et distribués principalement aux sans-abris de Villeneuve Saint Georges, Créteil mais aussi de Paris due à recrudescence importante des sans-abris et migrants à Porte de la Villette, et ces derniers n’ayant aucun moyen de cuisiner.
Les repas étaient accompagnés de bananes, eau, jus, gâteaux ainsi qu’un bon thé à la menthe.
Plus d’une trentaine de kit hygiène ont été préparés afin de les distribuer tout au long de notre maraude.
Etape 1
Cette fois ci nous décidons de nous organiser différemment, et d’allouer uniquement des colis alimentaires dans les hôtels sociaux afin qu’ils puissent gérer leurs besoins à leur convenance pour une meilleure optimisation.
Ainsi, nous avons distribué un colis alimentaire pour une famille vivant dans un hôtel social de Moissy Cramayel, pour répondre à une demande d’aide effectuée sur notre site internet. Merci à Zhora pour la viande que nous avons également pu distribuer auprès de deux familles.
Etape 2
Direction l’hôtel social de Tigery pour une distribution de repas pour une famille avant d’aller à la rencontre de nos amis de Villeneuve saint Georges et Créteil.
Quelques poignées de mains chaleureuses furent échangées à Villeneuve Saint Georges ou nous apprenons avec un profond désarroi que ces mêmes sans abris font parfois face au racket et au vol de passants. Nous avons eu le plaisir d’apprendre également que l’un d’entre eux a réussi à trouver un abri, à la suite d’un accord convenu avec le propriétaire d’une péniche moyennant une maintenance des lieux.
Etape 3
Puis direction porte de la Villette pour établir un nouveau contact avec de nouveaux bénéficiaires. Inutile de les chercher très loin car aussitôt sorti du périphérique nous tombons nez à nez avec une vingtaine de migrants ayant réalisé un feu de camp sous le pont du périphérique pour se réchauffer.
Nous apprendrons à les connaitre via leurs histoires et notons leurs besoins. Certains viennent du Soudan, de l’Erythrée, du Mali où ils ont fui la misère et la guerre. Ces derniers ont été confrontés à l’esclavage du XXIème siècle en Lybie, la fatalité et la mort de leurs proches durant ce périple.
Nous étions frappés à quel point ces derniers, de manière spontanée, ont tout de suite consommé les barquettes de repas préparés, et pourtant ce n’est qu’un simple reflet de la faim qui les hantait avant notre arrivée. L’un d’entre eux nous supplie de lui acheter une carte téléphonique afin d’appeler sa famille à l’étrangers et d’obtenir enfin des nouvelles de ses deux fils. Nous nous exécutons et leurs promettons de repasser puis nous décidons de continuer sur les quais.
Une série d’environ 100 tentes déployées le long du quai de Valmy guide notre chemin, mais aussi une autre avec une quarantaine de tentes dans une rue adjacente.
Ici nous rencontrerons des bénéficiaires de tous horizons vivant tous dans des conditions extrêmes avec un mercure oscillant en dessous et autour du 0°C, essayant de se réunir auprès de petits feux ou en réunissant toutes les affaires dont ils disposaient autour d’eux dans leurs tentes. Ils n’osaient que timidement tendre le bras en nous remerciant chaleureusement pour récupérer les plats qui leurs étaient offerts.
Un fait qui m’a plutôt marqué lors d’une conversation avec un jeune parmi eux : je recueillais leurs besoins, et essayait d’obtenir un numéro de téléphone pour garder contact et les prévenir de nos futures arrivées. Je senti mes pieds s’engourdir à cause du froid, et mes orteils commençaient un à un à geler malgré une préparation faite en amont (Bottes + Chaussettes polaires). Par réflexe j’ai jeté un coup d’œil aux pieds de mon interlocuteur et aperçu avec stupeur qu’il était en tongues avec une partie des pieds à même le sol sur un sol verglacé sans même l’inquiéter ou montrer de signes d’inconfort.
Ces derniers demanderont si nous avions des vêtements chauds (Manteaux, chaussures, etc.), mais aussi un peu d’aide sur la compréhension d’énièmes démarches administratives, et éventuellement une régularisation de situation leur permettant de travailler pour survivre.
Merci pour votre soutien. Si vous souhaitez participer à une de nos maraudes ou bien préparer un repas ou des colis alimentaires, contactez-nous.